Dans «Le complexe rural», Pauline Maucort illustre la fracture sociale qui sépare la ville de la campagne.
Quand les résultats des élections européennes sont tombés, j'avoue n'avoir pas été très surprise par les 31,37% des voix en faveur du Rassemblement national (RN). Depuis un an, tous les sondages créditaient la liste menée par Jordan Bardella d'au moins un quart des intentions de vote.
Dans les médias, on annonçait une vague nationaliste et, si on ne se concentre que sur le cas français, on a été servis. Entre les trente députés RN qui siègeront au sein du groupe Identité et démocratie (ID), et Reconquête qui renforce celui des Conservateurs et réformistes européens (CRE) de cinq sièges, la France est le pays d'Europe qui a élu le plus de députés d'extrême droite, devant l'Italie et la Pologne. Malgré cette poussée nationaliste dans quelques pays, les eurodéputés d'extrême droite restent minoritaites au sein du Parlement européen.
C'est surtout à l'échelle nationale que ces résultats pourraient avoir des conséquences inédites. Avec l'élection législative éclair choisie par le président Emmanuel Macron, qui installera un nouvel équilibre politique dès le 8 juillet, évidemment, mais aussi dans la perception collective du vote RN.
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