À Cannes, la «grande famille du cinéma» face à #MeToo

L'émission «Secrets d'info» de Jacques Monin nous rappelle que le festival fut longtemps l'un des épicentres des violences sexuelles.

Sans Algo
4 min ⋅ 17/05/2024

«On a voulu faire un festival sans polémique.» À la veille de l'ouverture du Festival de Cannes, le délégué général Thierry Frémaux appelait de ses vœux une 77e édition apaisée. Cette année, pas de montée des marches d'un acteur tout juste condamné par la justice comme Johnny Depp en 2023, ni de sélection de films trop sulfureux en compétition. Pas besoin d'en rajouter une couche quand le cinéma français vit déjà un nouvel épisode #MeToo.

Depuis février, et les plaintes déposées par l'actrice Judith Godrèche contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon, une nouvelle libération de la parole semble en cours. Julia Roy, Isild Le Besco, Aurélien Wiik, Anna Mouglalis, Emilie Deville, Marie Gillain… La liste des victimes alléguées de violences sexuelles dans le milieu du cinéma s'allonge de jour en jour.

Les médias aussi commencent à enquêter sur des agresseurs présumés: l'acteur Gérard Depardieu (prix d'interprétation masculine à Cannes en 1990), ou encore Alain Sarde, notamment producteur du Pianiste de Roman Polanski (Palme d'or en 2002), déjà visé par des accusations d'agression sexuelle en 1997, sont les derniers en date. Les enquêtes se suivent et se ressemblent, tristement. On y découvre des agresseurs multirécidivistes et à qui le Festival de Cannes a longtemps déroulé le tapis rouge.

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Sans Algo

Par Slate France

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